mardi 18 novembre 2014

Golden stars


Bienvenus aux amoureux de la danse 


Depuis la disparition du ballet Royal de Wallonie en 1997, la danse se fait rare dans nos environs. Pour la cause, Marie Doutrepont décide de faire changer les choses. Liégeoise, plus précisément verviétoise, elle est une des rares belges à avoir accompli une carrière d’envergure internationale. Elle a eu la chance d’interpréter le Lac de Cygnes ou encore Roméo et Juliette, et ce, dans les plus hauts lieux du ballet international.


C’est donc en 2012 qu’elle lance pour la première fois le projet surdimensionné des « Hivernales de la Danse », qui présente 13 grands noms de la Danse, 13 danseurs étoiles venu des 4 coins du monde, pour les beaux yeux des liégeois, et surtout, pour les amoureux de la danse. 

Une représentation de deux heures, qui nous offre la danse dans toute sa splendeur et dans toute sa perfection. C’est dans un esprit décalé et avec beaucoup d’humour que les danseurs nous donnent ce qu’ils ont de mieux. Un clin d’œil qui permet de raconter que la danse classique est un art qui nécessite beaucoup de sérieux et de volonté, mais lorsqu’on la maîtrise, laisse place à des danseurs qui n’ont même plus besoin de réfléchir.



Cette année était dont la 3ème édition de ce projet qui a remporté pour la troisième fois, un franc succès. 12 danseurs, 2 pianistes et 1 chanteuse qui ont grandement mérité une standing ovation à la fin du spectacle.

Marie Doutrepont n’a donc pas eu tort d’avoir la folie des grandeurs. Autant d’Etoiles réunies sur une même scène, c’est rare, très rare, et les connaisseurs en ont savouré chaque minute. On se réjouit déjà d’être l’année prochaine pour réintégrer ce monde magique le temps de 2 trop courtes heures.



L’organisation dans son intégralité était portée par les épaules de Marie Doutrepont. Mais qui d’autre pouvait imaginer ce projet mieux qu’une danseuse elle-même ?  Grâce à son équipe, elle transforme la Caserne Fonk de Liège en un monde sombre mais fleuri et chaleureux. A sa plus grande surprise, énormément de bénévoles se sont présentés cette année pour lui venir en aide et la soulager dans cette organisation sans fin.

Les Sponsors qu’elle a su recueillir les années précédentes se sont volontairement proposés cette année au vu du succès du spectacle l’année précédente.
Il est vrai que le prix des places laissait à la réflexion avant de les acheter. Mais tout compte fait, une fois le spectacle terminé, on ne regrette pas un centime.

En conclusion de ce projet tout neuf qui avance lentement mais sûrement, Marie Doutrepont nous présente énormément de découvertes agréables et ce dans un environnement on ne peut plus adéquat. Une louche de classique, une pointe de modernité, quelques cuillères de décalé, une pincée de contemporain et un assaisonnement de perfection. C’est une présidente émue qui nous dit à la fin de la représentation : A l’année prochaine ! 


+++ Golden Crocus

lundi 10 novembre 2014

Golden Fincher

AMAZING AMY


Ceux qui n'ont pas vu le film s'abstenir de lire l'article

Un Ben Affleck canon, dur à cerner, dans un rôle qui lui colle à la peau
Une Rosamund Pike cinglée, classe, puissante et faible à la fois
Deux heures et quinze minutes de film qui passent en un claquement de doigts
Zoom sur un film qui divise les amateurs de thriller



GONE GIRL


David Fincher adapte ici le best-seller américain "Les Apparences" de Gillian Flynn. D'après les lecteurs, le film suit à la lettre le bouquin de Flynn. Bien joué Fincher ! Car le commun des mortels sait que les adaptions fidèles au bouquin de courent pas les rues. 

Pour parler plus précisément de l'oeuvre cinématographique en elle-même, elle ne serait rien sans ces deux acteurs de haut niveau. Ben Affleck, qui joue Nick Dunne, impose une ambiance oppressante, étouffante, mal à l'aise, dès les premières minutes du film. Mais il nous offre malgré lui le plaisir des yeux mesdames... Rosamund, qui joue Amy Elliot Dunne, n'envie personne. Elle est belle, brillante, et a d'après elle, l'homme de ses rêves (chançarde). Malgré tout, elle amène vite un froid glaciale au sein de l'histoire lorsqu'elle disparaît le jour de leur 5 ans de mariage. 

Une heure de film se passe, un peu lente mais on ne leur en veut pas. Une heure à l'ambiance pesante mais envoûtante. Les choses sont évidentes pour nous, spectateurs, Nick est innocent dans l'affaire de la disparition de sa femme. Mais les évènements se passent tels que même nous, témoins de son innoncence, commençons à douter de lui. 

Le film prend tout son sens mais perd tout son suspens après 60 minutes, lorsqu'on découvre Amy au volant de sa voiture, vivante, saine mais pas sereine, consciente, coupable. Les minutes passent et Amy perd le contrôle. Réjouie du sort qu'elle réserve à son mari à distance, la prison voire la chaise électrique, Amy devient Nancy. Les choses s'enveniment. L'Amazing Amy devient détestable, crève l'écran, manipule tout ce qui se trouve sur son passage. 

Personnellement, je trouve que Gone Girl mérite la pub et l'écho qu'on lui fait. Un tissu de mensonges et de manipulations étrangement agréable à découvrir au fil des minutes. Un jeu d'acteurs qui vaut le détour. La caméra n'a d'yeux que pour eux. Une leçon de vie qui rappelle sans détour qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Personne ne sort indemne du comportement d'Amy, qui heurtera les âmes sensibles mais pas que. Une aventure qui, à priori n'apporte rien de nouveau, mais qui finalement ne ressemble à aucune autre. La seule ombre au tableau est la fin, qui laisse sur sa faim... Une suite peut-être ? En conclusion, Gone Girl, c'est deux heures où on ne sait déceler le vrai du faux, même lorsque le film est terminé


+++Golden Crocus